[Gabon] Camélia NTOUTOUME- LECLERCQ Enarque (ENA, France), première femme Musangu à s’admettre à l’ENA France, à y étudier et à y obtenir un diplôme.

Camélia NTOUTOUME, épouse LECLERCQ est née le 26 avril 1981 à Libreville. Elle est la fille du célèbre Lubin Martial NTOUTOUME OBAME dit le Sherif, un Fang de l’Estuaire, membre des Clans OYEK et ESSOKE, originaire du village Meyang près de Ntoum. Lubin Martial NTOUTOUME OBAME est le propre fils de la sœur de Léon MBA, le premier président du Gabon. Il est rentré dans l’histoire du Gabon pour son management exceptionnel de la commune de Libreville, dont il a été un maire très remarqué. Camélia NTOUTOUME-LECLERCQ est aussi la fille de sa mère, Augustine MAYAYA NDOUNGOU, une reine Masangu de par sa mère, du clan Sima, et Nzèbi de par son père. MAYAYA NDOUNGOU est elle-même la fille d’Antoinette NGOLET du village de Mourumba dans le regroupement de KANDA à LEBAMBA et de son père Dominique KOUKIDI, originaire de Mbigou et de Popa. Elle est issue d’une famille noble, du guerrier et Chef terrien Mambe ma mbumbe dont la descendance et les ramifications familiales se sont étendues à Mimongo et Iboundji et dont il semble que les ancêtres aient été du groupe du fondateur de Lébamba, qui est à l’origine un village masangu, fondé par un Musangu.


Elle entame son parcours scolaire à l’Ecole Publique du Cap Estérias où vivait sa grand-mère et où sa mère tenait un bar restaurant qui a connu un grand succès, « la TAVERNE des Forestiers ». Elle obtient son CEPE en 1993 et s’admet, la même année au concours d’entrée en sixième. Elle est orientée par le Ministère de l’Education Nationale au CES d’Akébé-ville et le Lycée d’Etat de l’Estuaire. Elle commence ses études supérieures en France à l’Ecole de Commerce ESARC-CEFIRE d’Aix-en-Provence où elle obtient un BTS Action Commerciale (2003) et un diplôme de Management d’Entreprise en 2005. Elle décide de changer complètement de cap, pour se former dans un domaine qui la passionne le plus, les Sciences Politiques. C’est ainsi qu’elle rentre à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix en Provence où elle obtient deux diplômes, un en Ingénierie Politique et l’autre en Politique Comparée option Chine. Passionnée par la Communication, elle sera diplômée de la Prestigieuse Ecole de Communication du CELSA PARIS- SORBONNE. Elle finira sa formation à l’Ecole Nationale d’Administration de France en 2010. Dans cette prestigieuse grande école de France, elle sera très remarquée. Elle sera notamment élue Déléguée des Elèves siégeant au Conseil d’administration.


Sur le plan professionnel, elle fait ses premières expériences en France au cabinet du Maire d’ Eguilles (13), au Conseil Général des Bouches du Rhône, à la Banque Société Générale. Puis, elle fera ses armes à TOTAL sur la communication et les relations politico-industrielles, à la Préfecture de Dignes les Bains, puis auprès du Médiateur de la République Française. Sacré parcours !
En 2010, rongée par l’amour du Gabon, elle décide de rentrer pour apporter sa modeste contribution à la construction du pays, notamment avec pour projet de créer la Direction de l’Information Gouvernementale au Gabon. Elle commencer comme Conseiller-adjoint à la Primature, chargée de la Cellule Communication Gouvernementale et Interministérialité au Secrétariat général du Gouvernement où elle participe à la conception de la charte graphique du Gouvernement. Elle est nommée Conseiller-Chef de Département Communication au Cabinet du Premier Ministre en 2012. Elle est réaffectée au Secrétariat Général du Gouvernement en qualité de Conseiller chargée de la Cellule Communication Gouvernementale et verra son rêve professionnel se matérialiser le 10 Octobre 2014 avec la création de la Direction de l’Information Gouvernementale où elle a produit, avec son équipe, d’innovants concepts de communication pour mieux dynamiser et coordonner la Communication du Gouvernement dont l’émission à succès « Faire Savoir », le « Journal du Gouvernement » ou encore « les Café Com » pour le renforcement de capacités des communicants publiques . Elle occupe, à ce jour, les fonctions de Conseiller à la Primature, chargée de la Direction de l’Information Gouvernementale.


Sur le plan associatif, elle s’est faite connaître, alors étudiante, pour son engagement dans la lutte contre le Paludisme en Afrique de manière générale, au Gabon en particulier, dans le cadre de son association PACAPE, avec pour parrain le regretté Papa WEMBA qui y consacrera, avec Hilarion NGUEMA, TECH-B et KENZAA, un single intitulé « Moustique on ne veut plus de toi ». Elle a œuvré également pour la valorisation de la scolarisation en zone rurale et l’autonomisation des personnes handicapées avec le couple Daniel COUSIN. Elle est Vice-présidente Afrique de la Confédération mondiale des énarques et fait la fierté de notre continent Africain en ayant été portée dernièrement au prestigieux Conseil d’administration des Alumni du CELSA- PARIS SORBONNE, un réseau de 10.000 communicateurs répartis dans 40 pays, en qualité d’Administrateur chargée du rayonnement International. Elle est la première ancienne élève originaire d’Afrique à y siéger depuis 1969, date de la création de ladite association.
En septembre-octobre 2016, Camélia NTOUTOUME-LECLERQ suit de près la campagne d’Hilary Clinton alors candidate à la présidence des Etats-Unis. Elle est, en effet, invitée par le Département d’Etat Américain pour participer au programme de Leadership pour les visiteurs internationaux ( IVLP).


Malgré son jeune âge, Camélia NTOUTOUME-LECLERQ est aujourd’hui l’une des femmes Masangu les plus brillantes et les plus importantes de l’histoire, aux côtés de ses illustres aînées comme Albertine MALANDOU BOUKA épouse MAGANGA MOUSSAVOU, Marie BOUSSOYE IBALA ou encore Adèle DOUMBA parmi les femmes qui ont font la fierté de cette communauté. Elle est aussi le parfait exemple de la culture gabonaise en ce qu’elle porte en elle à la fois la culture Masangu, la culture Fang-Betsi et la Culture Nzèbi. Elle incarne, de ce fait, le Gabon d’aujourd’hui et de demain.

La biographie complète de Camelia Ntoutoume-Leclerq va paraître dans le deuxième volume de « L’Atlas des Grandes figures Bantu-Masangu du Gabon contemporain », Libreville, Les Editions du CENAREST (parution probable, juin 2018).